Oncques ne fut vomi tel gargouillis d'âneries qu'icelles publiées ces temps-ci un peu partout sur Louis-Ferdinand Destouches. A l'annonce que le cinquantenaire de sa mort serait marqué par son inscription au recueil 2011 des célébrités nationales, les lobbies s'excitent, les traîne-patins en disputent aux pousse-mégots, c'est à celui qui se montrera le plus anti-antisémite, le plus vertueux dans sa bêtise, trouvant ainsi une opportunité inespérée de s'offusquer, qui devant une caméra complaisante, qui dans les colonnes d'un éditorial haineux.
Lisez, relisez le Voyage, faites fi des roquets qui méconnaissent autant l'histoire que la littérature, acceptez que Bardamu vous emmène au son de sa petite musique sur la planète où "L'amour, c'est l'infini mis à la portée des caniches".
J.D.
Dernière minute: nous apprenons ce matin que Bardamu est finalement blackboulé par un pédophile notoire, neveu d'un collaborateur du Maréchal. Il en eût souri. Ne disait-il pas qu' "invoquer sa postérité, c'est faire un discours aux asticots" ?
